bellure

⇒BELLURE, subst. masc.

Argot

A.— Crétin, idiot, laid (cf. Ch.-L. CARABELLI, [Lang. pop.]; G. SANDRY, M. CARRÈRE, Dict. de l'arg. mod., 1953) :

• — Il dit que t'as jamais débarqué à Paris, plein de vase, même avec ton biau costume des dimanches et le canard dans le panier. D'abord, t'aurais pas pu, avec la machine à refouler les croquants. Tu la connais seulement pas, c'te machine, bellure. C'est juste en face de la gare, quand un péquant débarque, v'lan! y a un grand coup de piston et le mec est refoutu dans son train.

DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, p. 112.

B.— Vagabond, sans logis (cf. étymol.).

ÉTYMOL. ET HIST. — 1906 (cité par CHAUTARD, La Vie étrange de l'arg., p. 40 : Belle [être à la], 1883, sans domicile. Bellure [1906], vagabond, miséreux sans logis).

Dér. de belle subst. fém. dans l'expr. être à la belle (v. ci-dessus), elle-même réduction de l'expr. être à la belle étoile; suff. -ure.

bellure [belyʀ] n. m.

ÉTYM. 1906, in Chautard; de belle dans être à la belle (étoile), et -ure.

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♦ Argot anc. Vagabond. — Par ext. (Terme dépréciatif). En appellatif : crétin, idiot. || « Tu la connais seulement pas, c'te machine, bellure. » (R. Dorgelès, les Croix de bois, p. 112, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.